Couverture du n° 100 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 100

MILAN KUNDERA - LE PRINTEMPS DU ROMAN

 

 

Ce 100e numéro de L’Atelier du roman – que nous fêterons le jeudi 9 avril à la Maison de l’Amérique latine – est entièrement consacré à Milan Kundera. Et pour cause : œuvre capitale, novatrice, régénératrice pour l’art du roman, elle est aussi l’œuvre qui, plus que toute autre, contribue à l’accomplissement de l’œuvre de L’Atelier du roman. De surcroît, comme le prouvent les participants du monde entier à ce numéro, œuvre toujours vivante, toujours impliquée dans les énigmes du monde actuel, s’interrogeant toujours sur les impasses en série auxquelles conduisent implacablement nos bonnes intentions.
Centième publication oblige, le lecteur trouvera à la fin du volume le «bilan» du travail atelieresque effectué depuis la fondation de la revue, en 1993, jusqu’à aujourd’hui. Toujours accompagné du rire bienveillant de Sempé.

En librairie : 19 mars 2020. 248 pages.

 

Couverture du n° 100 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 100

MILAN KUNDERA - LE PRINTEMPS DU ROMAN

 

 

Ce 100e numéro de L’Atelier du roman – que nous fêterons le jeudi 9 avril à la Maison de l’Amérique latine – est entièrement consacré à Milan Kundera. Et pour cause : œuvre capitale, novatrice, régénératrice pour l’art du roman, elle est aussi l’œuvre qui, plus que toute autre, contribue à l’accomplissement de l’œuvre de L’Atelier du roman. De surcroît, comme le prouvent les participants du monde entier à ce numéro, œuvre toujours vivante, toujours impliquée dans les énigmes du monde actuel, s’interrogeant toujours sur les impasses en série auxquelles conduisent implacablement nos bonnes intentions.
Centième publication oblige, le lecteur trouvera à la fin du volume le «bilan» du travail atelieresque effectué depuis la fondation de la revue, en 1993, jusqu’à aujourd’hui. Toujours accompagné du rire bienveillant de Sempé.

En librairie : 19 mars 2020. 248 pages.

 

Sommaire

SOMMAIRE

 

 

Couverture du n° 100 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 100

MILAN KUNDERA - LE PRINTEMPS DU ROMAN

 

 

SOMMAIRE

 Ouverture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Christian Salmon, Comment le monde est devenu kundérien. . . 11
Massimo Rizzante, L’Amérique latine de Milan Kundera. . . . . . . 16
Guy Scarpetta, Milan Kundera, écrivain français ?. . . . . . . . . . . 25
André Major, L’après-Kundera. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Benoît Duteurtre, Le roman, la musique et les arts. . . . . . . . . . . 37
Marek Bie´nczyk, Césure et sublime. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Sylvie Richterová, Connaître par le beau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
François Ricard, Le soin de son oeuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
François Taillandier, Le romanen tant que liberté. . . . . . . . . . . . . 64
Eryck de Rubercy, Parlons encore de Kafka. . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Sylvie Kandé, Poids et mesures : Kane, Kundera et Parménide. . 75

Juan Villoro, Le joueur de hockey. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Isabelle Daunais, Le retour des personnages – La leçon de Balzac,la leçon de Tolstoï. . . 87
Yoshinari Nishinaga, Je me souviens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Reynald Lahanque, Les campanules. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Martin de Haan, Variations sur le « moi » – Kundera et Bacon. . . . 101

Entretien, Milan Kundera – Normand Biron. . . . . . . . . . . . . . . . 109

Alain Finkielkraut,Moments kundériens. . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Steinunn Sigurdardóttir, La cruelle plaisanterie. . . . . . . . . . . 132

L’Atelier du roman

Thomas Pavel, Mensonge et brouillard dans « Les lettres perdues » 138
Maxime Rovere, Kundera, romancier de l’interaction. . . . . . . . . . 144
Fridrik Rafnsson, Une renaissance romanesque. . . . . . . . . . . . . . 150
Yannick Roy, S’installer dans la chute. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Yves Hersant, Du roman à la comédie – et retour. . . . . . . . . . . . . 163
Simona Carretta, L’existence romanesque. . . . . . . . . . . . . . . . . 168
Frédéric Beigbeder, Hâte-toi lentement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Trevor C. Merrill, Sagesse de La Lenteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Michel Biron, La honte comme événement romanesque. . . . . . . . 186
Raphaël Arteau mcneil, Apprendre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
Miguel Gallego Roca, « Pour que tu ne saches jamais ce que tu as vécu ». . . . . 200
Olivier Maillart, Un regard épris et lucide. . . . . . . . . . . . . . . . . 206
Baptiste Arrestier, Fenêtre sur le présent. . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
François Ricard, Relecture des Testaments trahis . . . . . . . . . . . . . 216
Lakis Proguidis, Désaccord catégorique avec l’être. . . . . . . . . . . . 222
Dates et oeuvres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229

Bilan provisoire : Lakis Proguidis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233

Ouverture

OUVERTURE

 

 

Couverture du n° 100 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 100

MILAN KUNDERA - LE PRINTEMPS DU ROMAN

 

 

Ce centième numéro entièrement consacré à Milan Kundera n’est pas seulement un hommage à un romancier qui, par ses romans et ses essais, a marqué de manière significative l’histoire de son art. C’est aussi l’expression d’une profonde reconnaissance, car L’Atelier du roman est le principal bénéficiaire de son enseignement et de ses ouvrages. Né à Brno (Tchécoslovaquie) en 1929 et installé en France depuis 1975, Kundera a conquis la scène littéraire mondiale dès la fin des années soixante. Son oeuvre, à la fois corrosive et trop humaine, farcesque et mystérieuse, plaisante et profonde, moderne et fidèle à l’héritage de Rabelais et de Cervantès, est traduite dans presque tous les pays.

Réussir à fêter le centième numéro – ce sera le jeudi 9 avril à la Maison de l’Amérique latine – est une chose, certes. Mais l’essentiel est d’y arriver sans altérer le but fixé au premier numéro : susciter et conduire un vrai dialogue esthétique autour de l’art du roman. Ce qui ne se serait jamais réalisé, s’entend, sans la confiance des écrivains et la complicité de nos amis et collaborateurs.

Un grand merci à Milan Kundera, Vera Kundera, Jean-Jacques Sempé, François Ricard, Massimo Rizzante et à tous les participants.

l’atelier du roman Selon les convenances en usage, l’artiste ne peut s’exprimer que partiellement. Il lui est permis de « chanter », mais il n’a pas le droit de parler ; il doit être tourné face à l’art, non pas face aux hommes ; ce serait un manque de tact si ce prêtre, célébrant sa messe face à l’autel, tout à coup se souciait de ce que les gens font de lui, derrière lui, et s’il se mettait, par exemple, à en découdre pour telle ou telle interprétation de ses oeuvres et de sa personne (une chose entraîne l’autre). Witold Gombrowicz, Testament .

Le « Bilan provisoire » qui figure à la fin du volume est repris, légèrement modifié, de La Revue des revues (automne 2019, n o 62) où il a été publié sous le titre « L’Atelier du roman fête ses 25 ans ». Je tiens à remercier Ent’revues pour avoir autorisé cette reprise.

À une époque où le roman chancelait entre les expérimentations in vitro et le reportage, Kundera réussit à renouveler la forme de cet art par excellence européen et à la réorienter vers les grandes énigmes de l’existence et du monde contemporain. Dans cette deuxième moitié du xx e siècle on avait commencé à ne plus croire au roman. L’oeuvre de Kundera constitue la démonstration artistique, intellectuelle et éthique qu’un monde privé de l’art du roman sera un monde aveuglé, coupé de tout moyen pour se connaître et pour maîtriser ses supposées avancées.

Je pense avec gratitude à tous ceux qui ont soutenu notre aventure atelieresque... Buvons ! L. P.