Couverture du n° 119 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 119

Fellini et les écrivains

 

 

Pour le cinéma il y a de bonnes revues spécialisées. Si, avec ce 119e numéro, nous débordons notre cadre, c’est pour parler de Fellini, d’un metteur en scène atypique, d’un metteur en scène pour qui la grande littérature a été l’antichambre de ses créations cinématographiques. Fellini n’a pas réalisé des adaptations; il s’est inspiré des «matériaux» littéraires pour réaliser son univers filmique où se mêlent sans arrêt bouffonnerie et rêve. Sources peut-être de tous les arts. Dans le reste de la matière, sur fond d’œuvres romanesques importantes, chroniques et critiques se réunissent dans un voyage intercontinental. (En partenariat avec la Fondation Fellini pour le cinéma).

Couverture du n° 119 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 119

Fellini et les écrivains

 

 

Pour le cinéma il y a de bonnes revues spécialisées. Si, avec ce 119e numéro, nous débordons notre cadre, c’est pour parler de Fellini, d’un metteur en scène atypique, d’un metteur en scène pour qui la grande littérature a été l’antichambre de ses créations cinématographiques. Fellini n’a pas réalisé des adaptations; il s’est inspiré des «matériaux» littéraires pour réaliser son univers filmique où se mêlent sans arrêt bouffonnerie et rêve. Sources peut-être de tous les arts. Dans le reste de la matière, sur fond d’œuvres romanesques importantes, chroniques et critiques se réunissent dans un voyage intercontinental. (En partenariat avec la Fondation Fellini pour le cinéma).

Sommaire

SOMMAIRE

Couverture du n° 119 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 119

Fellini et les écrivains

 

 

SOMMAIRE

Ouverture

Federico Fellini, Poe à Venise
Daniela Barbiani, Quand le réalisateur cache l’écrivain
Stefano Godano, Fellini, Kafka et Kundera
Stéphane Marti, Fellini – Le miroir de Dante
Federico Fellini, Entretien avec Antonio Debenedetti sur Franz Kafka
Guy Scarpetta, Notes éparses sur Federico Fellini
Pietro Citati, Fellini, le candide qui parle à la lune...
Salman Rushdie, Notes sur la paresse : de Saligia à Oblomov (extrait)
Guilermo Cabrera infante, Une vision de Fellini
Federico Fellini, Lettre à Spagnol sur Tolstoï
Hugo Chaparro valderrama, Le passé, le présent et le royaume de la fantaisie
Georges Simenon, Fellini
Daniele del Giudice, Les rêves bien tempérés de Federico Fellini
Federico Fellini, Tutto è finto nel cinema
Milan Kundera, Kafka, Heidegger, Fellini
Vincenzo Mollica, Fellini mon ami – Extrait, Schulz-Fellini
Ermano Cavazzoni, Fellini taoïste
Italo Calvino, Autobiographie d’un spectateur (extrait)
Federico Fellini, À propos d’Othello
Gianni Celati, Fellini et le mâle italien
Massimo Rizzante, Fellini et la vulgarité divine

Dates et œuvres

À la une : Olivier Maulin

À la une : Yves Lepesqueur

Critiques
Bernard Quiriny, Les doigts dans le nez (En mémoire de Benoît Duteurtre)
Reynald Lahanque, « L’écho de la voix du conteur » – Théodoros, de Mircea Cărtărescu
Raphaël Arteau Mcneil, La peur de Mrs Dalloway
Lakis Proguidis, La Plaisanterie ou Kundera et le monde qui ne plaisante pas

À la une : Boniface Mongo-Mboussa

Au fil des lectures
Isabelle Daunais, À la table de Middlemarch

 

Ouverture

OUVERTURE

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Fellini et les écrivains

 

 

Ce numéro est le fruit d’une idée de Daniela Barbiani et de Stefano Godano: si vous faisiez un numéro sur le rôle qu’ont joué les grands écrivains dans la vie et l’œuvre de Fellini? Excellente idée! Ainsi le cinéma peut entrer dans notre atelier sans que nous soyons obligés de nous lancer dans des bavardages sur les supposés rapports entre le roman et le cinéma.

Ce qui me fascine dans ce qu’a fait Kafka, c’est que son Amérique existe. Comme je voulais reconstruire une Amérique en studio à Rome, je suis confronté au fait qu’un grand écrivain, visionnaire, névrotique, a refait son Amérique à partir de petites suggestions, et avec son génie, il a transmis une Amérique qui va durer beaucoup plus longtemps que l’Amérique réelle.
Federico Fellini, entretien avec Alain Finkielkraut, Le Messager européen, no 1, 1987.

Infinis remerciements à la Fondation Fellini pour le cinéma et son président, Stéphane Marti, pour leur soutien financier et leurs conseils amicaux.

Daniela Barbiani, nièce de Federico Fellini, n’a pas seulement eu l’idée de cet hommage à Fellini. Elle nous a autorisés à reproduire des dessins de Fellini provenant de sa collection. Qu’elle soit grandement remerciée.

Et infinis remerciements aussi à Massimo Rizzante qui a coordonné l’ensemble de la matière et qui, comme professeur de littérature comparée à l’Université de Trento, s’est chargé de la partie administrative avec la Fondation Fellini pour le cinéma.

Un grand absent dans ce dialogue inter-artistique: Benoît Duteurtre. Cet été il est parti dans son village avec l’intention, entre autres, de terminer son article sur Fellini. Les cieux en ont décidé autrement. À sa mémoire, nous reprenons l’article de Bernard Quiriny publié dans le numéro consacré à Duteurtre, «Étonnez-nous, Benoît!» (no 76, décembre 2013), avec l’autorisation de l’auteur qui a eu la gentillesse d’ajouter quelques mots sur la pérennité de l’œuvre de Duteurtre.

Pour paraphraser Milan Kundera parlant de l’Europe, je dirai qu’une revue de réflexion esthétique est une revue qui concentre dans le plus petit espace la plus grande diversité esthétique, culturelle et historique. Ici, George Eliot (Isabelle Daunais) et Virginia Woolf (Raphaël Arteau McNeil) côtoient Bossuet (Yves Lepesqueur), Frantz Fanon et la littérature des indépendances (Boniface Mongo-Mboussa), le Kundera de l’époque du Printemps de Prague (celui qui signe) et deux importants romanciers de nos jours, Patrice Jean (Olivier Maulin) et Mircea Cărtărescu (Reynald Lahanque). Bien sûr, le hasard avant tout et, peut-être, l’esprit de Fellini.

Un grand merci à tous les collaborateurs et, aussi, à Francesca Lorandini pour son aide discrète.

Le clown exerce sur moi un profond attrait (bien que je ne m’en sois pas toujours douté), justement parce qu’entre le monde et lui se dresse le rire. Son rire à lui n’a jamais rien d’homérique. C’est un rire silencieux, sans gaieté comme on dit. Le clown nous apprend à rire de nous-mêmes. Et ce rire-là est enfanté par les larmes.
Henry Miller, Le Sourire au pied de l’échelle, 1948.

La photo de Fellini est prise sur le set de E la Nave va, Teatro 5, Cinecittà, le 16 mars 1983. Photographie réalisée par Yves Reichenbach pour la revue Questions, no 1, mai 1983. Avec l’aimable autorisation de la revue.

Cinéma-littérature! un rapprochement qui naît en général de rapports polémiques, de priorités vaines, de dépendances fictives. Chaque œuvre d’art vit dans la dimension dans laquelle elle a été conçue et exprimée; la transférer, la transposer de son langage originaire à un autre, différent, veut dire l’effacer, la nier.
Federico Fellini, Faire un film, 1996.

Programme 2025: Mars, «Lire et relire Rabelais» – sont rassemblés les articles des participants à la IIIe Rabelaisiade, qui a eu lieu à Chinon les 5 et 6 octobre 2024. Juin, «Pourquoi sommes-nous sans nouvelles?» – en effet, pourquoi notre République des lettres est-elle réfractaire aux nouvelles? Septembre, «André Dhôtel» – pour ne pas oublier les oubliés. Et décembre, «Tchicaya U’Tamsi» – pour ne pas oublier l’Afrique.
L. P.