Couverture du n° 120 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 120

Lire et relire Rabelais (III) – XIe Rencontre de Thélème

 

 

Ce numéro illustre bien la conviction profonde de L’Atelier du roman selon laquelle seul le renforcement de nos liens avec les grandes œuvres du passé peut authentifier notre réflexion sur les enjeux de notre monde. Ainsi, dans ce numéro se côtoient nos pages sur Rabelais – fruit de la IIIe Rabelaisiade qui a eu lieu à Chinon l’automne dernier – et nos pages où il est question de l’intelligence artificielle et de l’emprise grandissante des images numériques sur nos vies et nos rapports avec les autres. Deux mondes: L’un bâti sur l’euphorie de la création, l’autre sur l’inquiétude généralisée devant les avancées spectaculaires de la technique. Et il n’y a pas que Rabelais pour aiguiser notre pensée. Car nous parlons aussi de Cervantès, d’Octavio Paz, d’Ernesto Sabato, de Pasolini et de Kundera. Et nous publions un long entretien de Jean-Michel Delacomptée sur la grandeur du français et les dangers qu’il encourt dans un monde où l’efficacité l’emporte sur le sens et la beauté.

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Lire et relire Rabelais (III) – XIe Rencontre de Thélème

 

 

Ce numéro illustre bien la conviction profonde de L’Atelier du roman selon laquelle seul le renforcement de nos liens avec les grandes œuvres du passé peut authentifier notre réflexion sur les enjeux de notre monde. Ainsi, dans ce numéro se côtoient nos pages sur Rabelais – fruit de la IIIe Rabelaisiade qui a eu lieu à Chinon l’automne dernier – et nos pages où il est question de l’intelligence artificielle et de l’emprise grandissante des images numériques sur nos vies et nos rapports avec les autres. Deux mondes: L’un bâti sur l’euphorie de la création, l’autre sur l’inquiétude généralisée devant les avancées spectaculaires de la technique. Et il n’y a pas que Rabelais pour aiguiser notre pensée. Car nous parlons aussi de Cervantès, d’Octavio Paz, d’Ernesto Sabato, de Pasolini et de Kundera. Et nous publions un long entretien de Jean-Michel Delacomptée sur la grandeur du français et les dangers qu’il encourt dans un monde où l’efficacité l’emporte sur le sens et la beauté.

Sommaire

SOMMAIRE

Couverture du n° 120 de L'Atelier du RomanL'Atelier du Roman n° 120

Lire et relire Rabelais (III) – XIe Rencontre de Thélème

SOMMAIRE

Ouverture

Thierry Gillybœuf, Panurge, l’incompris
Francesco Forlani, Les géants sur les épaules des nains
Boniface Mongo-Mboussa, Rabelais, conteur martiniquais
Lakis Proguidis, Un cinquième livre ?
Lenka Hornadova-Civade, Sur les traces de Rabelais chez les Tchèques
Jacky Vellin, Panurge et la naissance du roman
Reynald Lahanque, Rabelais à l’école : mission impossible ?
Charles Villalon, C2H5-OH
Steven Sampson, Proguigruel
Cyril de Pins, Du personnage de roman

 À la une : Trevor Cribben Merrill

Critiques
Christian Salmon, La beauté des choses inaccomplies – Pour Milan Kundera
Nunzio D’Annibale, Le triomphe de la paralittérature
Daniel et Dominique Ilea, Vocation d’écrivain – Un an de solitude et autres histoires livresques, de Jean-Pierre Longre
Jean-Marc Bastière, Rencontre rêvée – Échec et mat au Paradis, de Sébastien Lapaque

 À la une : Marion Messina

De près et de loin
Emmanuel Bluteau, Jean Prévost, maître d’œuvre de Problèmes du roman
Jean-Michel Delacomptée – jean berthier, Notre langue (entretien)
Charlotte Abramovitch, La bibliothèque de Babel

 À la une : Yannick Roy

Au fil des lectures
Massimo Rizzante, Diptyque – Ernesto Sabato et Octavio Paz

Discussion
Philippe Raymond-Thimonga – Lakis Proguidis, Adrian Æ : le roman face à l’image

 

Ouverture

OUVERTURE

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Lire et relire Rabelais (III) – XIe Rencontre de Thélème

Dans ce numéro se côtoient le lointain passé et le proche avenir. Cela commence avec les prouesses de Pantagruel et se termine avec les exploits de la Silicon Valley. Au début, il y a des écrits sur l’œuvre de Rabelais, à la fin une discussion avec Philippe Raymond-Thimonga, auteur d’Adrian Æ, roman de 2022 où il est principalement question de l’emprise des images sur nos vies. Côté passé, l’euphorie de la création, côté présent, la stérilité de l’esprit devant les « avancées » de la science.

Les pages sur Rabelais sont le fruit de la troisième Rencontre du cycle des Rencontres annuelles de Thélème «Lire et relire Rabelais». Ce ne sont pas des «actes». Il s’agit des textes rédigés bien après la discussion qui a eu lieu à Chinon l’automne dernier. Que les participants en soient amplement remerciés.

Je tiens à remercier la Région Centre-Val de Loire, la Communauté de communes Chinon-Vienne et Loire et l’association Autour de Babel. C’est grâce à leur soutien que les Rencontres de Thélème sont reconduites d’année en année.
Je tiens aussi à remercier Michel Garcia et Françoise Bergot pour leur aide inappréciable à l’organisation de cette Rencontre.

«Défense et illustration de la langue française» version 2025: entretien de Jean-Michel Delacomptée avec Jean Berthier. Pour compléter le numéro 118 de septembre dernier consacré au langage dit inclusif.

Coïncidence significative. De Los Angeles nous parvient la chronique de Trevor Cribben Merrill dédiée à l’intelligence artificielle. Des deux côtés de l’Atlantique nous avons apparemment à faire avec les mêmes inquiétudes face à la prise en main de l’humain par la «Mégamachine» (Lewis Mumford).

Tout ce qui ressortit désormais à la logique algorithmique ou numérique et qui esbaudit si étourdiment les thuriféraires du monde informatique n’est que le prolongement de l’appréhension du monde dominée par les chiffres et les schémas, et qui n’a plus grand-chose à voir avec ce que les philosophes humanistes d’antan nommaient l’Entendement.
Denis Grozdanovitch, Une affaire de style, 2025.

Je ne connais pas de meilleur exemple de création collective sous l’Occupation allemande que le double numéro de Confluences sous le titre «Problèmes du roman», paru à Lyon en 1943. Y ont participé cinquante-cinq écrivains. De Simenon à Aragon et de Camus à Stein. Emmanuel Bluteau nous parle du maître d’œuvre Jean Prévost, mort au combat, et de son extraordinaire aventure littéraire. Espérons qu’un éditeur s’intéressera à réimprimer cet ouvrage, unique dans les annales de la «Pensée du roman» (Thomas Pavel).

Plus nous nous exposons, bon gré mal gré, aux ondes des centrales numériques, plus nous avons besoin de nos maîtres: Pasolini (Marion Messina), Kundera (Christian Salmon), Cervantes (Yannick Roy) et Paz et Sabato (Massimo Rizzante).

Et regardons aussi ce qui se fait de nos jours côté roman et dont parlent Daniel et Dominique Ilea, Nunzio d’Annibale et Jean-Marc Bastière.

Il y a treize ans, Benoît Duteurtre s’étonnait dans sa chronique (no 71, septembre 2012) du fait que la gare Saint-Lazare, après de coûteux travaux de rénovation, eût l’air d’un grand centre commercial identique à ceux qui poussent dans le monde entier. Il ne faut plus que la chose corresponde au mot: c’est la règle d’or de nos sociétés. Ainsi pour les bibliothèques (Charlotte Abramovitch).
L. P.