L’Atelier du roman
Une revue trimestrielle exclusivement consacrée au roman. L’Atelier du roman fondé en 1993 (89 numéros parus) est une revue de critique, de création et de réflexion. Son sujet est le roman. On y trouve des commentaires sur les romans d’aujourd’hui et d’hier; des chroniques sur notre monde «romanesque»; des critiques qui échappent à l’uniformisation culturelle; des entretiens avec les romanciers; des nouvelles; des discussions sur les œuvres; des analyses; des rappels sur les grands romanciers et les œuvres qui ont marqué l’histoire du roman.
Les romanciers d’abord
La plus grande ambition de L’Atelier du roman est d’être la publication où les romanciers expriment leurs idées sur leur art, sur leurs choix et sur les tendances qui se désignent à l’horizon. Nous partons de la conviction que la parole de l’artiste est beaucoup plus juste et plus authentique que celle des doctes ou des publicitaires.
Un public averti
C’est désormais un fait: le public, qui aime le roman et qui cherche la nouveauté, se sent coincé. D’un côté il y a la critique éphémère, journalistique, grandement annexée au calendrier surchargé des maisons d’édition. Et de l’autre côté l’université qui a transformé la critique littéraire en espace clos réservé aux spécialistes. L’Atelier du roman, s’inspirant uniquement de la valeur et de l’originalité des œuvres, poursuit sa voie à lui: loin du marché et de l’actualité plate ; loin également de l’esprit de musée et de spécialisation.
La sauvegarde du patrimoine
De numéro en numéro L’Atelier du roman essaie de reconsidérer le roman comme un art qui n’a pas seulement un présent prolifique et varié mais aussi un passé riche et en grande partie inconnu.
Une grande variété de thèmes
Le roman est un monde entier. Il est donc beaucoup plus intéressant de promouvoir le dialogue sur ses découvertes que de s’enfermer dans un seul pays, dans un seul courant esthétique ou dans une seule pensée. D’où la variété qui caractérise les «thèmes» déjà traités, par exemple: François Rabelais, Ernesto Sabato, Witold Gombrowicz, Jean Giono, Hermann Broch, la graphomanie, Danilo Kis, le romancier et l’Histoire, la traduction, Günter Grass, Choderlos de Laclos, Marcel Aymé, Mensonge romantique et vérité romanesque de René Girard, l’Islande des sagas et du roman, Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq, Robert Walser, Anatole France, Italo Svevo, Les différents noms du roman dans les langues européennes, Pastorale américaine de Philip Roth, Dezsö Kosztolányi, Valery Larbaud, La Génération lyrique de François Ricard, Saul Bellow, Augusto Roa Bastos, Personnage romanesque et personnage de théâtre, l’Irlande du roman, les revues littéraires, L’Homme sans qualités de Robert Musil, Jacques Audiberti, Malaparte, Jacques Ferron, l’Amérique latine, les rapports entre le roman et l’essai, Kenzaburô Ôé, Boulgakov, Chesterton, Pierre Jean Jouve, Du beau dans la poésie et dans le roman, Henry de Montherlant, Tworki de Marek Bienczyk, Albert Cohen, Philosophie et roman, le rendez-vous manqué, Gabrielle Roy, la langue française, le roman roumain, le monde de l’image, Jacques Laurent, la Grèce et l’Europe, le roman africain, Kazantzaki, Boris Vian, Ivo Andric, La guerre du Temps et de l’Actualité, Fernando Arrabal, Romain Gary, Benoît Duteurtre et Un écrivain, un vrai de Pia Petersen.
Un foyer cosmopolite
a) À l’initiative de L’Atelier du roman, s’organisaient chaque année en Grèce, depuis 1999, des Rencontres publiques pour discuter de sujets concernant l’esthétique et l’histoire du roman. Quatorze Rencontres déjà réalisées, auxquelles ont participé soixante-dix écrivains originaires de vingt-cinq pays différents.
b) À partir de cette année, ces Rencontres auront lieu en France (Touraine).
c) L’Atelier du roman a lancé un débat autour de l’idée d’une francophonie «littéraire». Le texte qui inaugure le débat a été publié dans le n° 40 (décembre 2004). Depuis, plusieurs articles ont été publiés sur ce sujet et le dialogue se poursuit, ce que témoigne le n° 53 (mars 2008), «Francophonie littéraire – de l’expérience personnelle au dialogue» qui fut le thème de la IXe Rencontre. Aussi, dans le même esprit, le n° 63 (septembre 2010): «Parlons du français». Dernier en date: Laurent Lafforgue: «Que peut faire une politique de la langue?» (n° 75, septembre 2015).
Ont collaboré:
Milan Kundera, Günter Grass, José Saramago, Ernesto Sabato, Philippe Muray, Michel Déon, Benoît Duteurtre, François Taillandier, Yasmina Reza, Jean-Yves Masson, Emmanuel Carrère, Fernando Arrabal, Kenzaburô Ôé, Michel Houellebecq, Jacques Jouet, Pierre Mertens, Richard Millet, Lydie Salvayre, François Salvaing, Marek Bienczyk, Dominique Noguez, Yves Hersant, Béatrice Commengé, François Ricard, Massimo Rizzante, Victor Ivanovici, Michel Host, Yannis Kiourtsakis, Marie-Louise Audiberti, Denis Wetterwald, Alain Finkielkraut, Jean-Claude Pirotte, Miguel Gallego Roca, Eric Naulleau, Torfi Tulinius, Steinunn Sigurdardóttir, Jean Rolin, Fabrice Lardreau, Péter Esterházy, Morgan Sportes, Jean Leymarie, Jean Levi, Ferdinando Camon, Wladimir Krysinski, Pierre Lepape, Daniele del Giudice, Thomas Pavel, Bruno Maillé, Takis Théodoropoulos, Jacques Lederer, Yannick Roy, Mohammed Dib, Stanko Cerovic, Henri Lopes, Anna Moï, Keith Botsford, Mehdi Clément, Gilles Marcotte, Denis Grozdanovitch, Claude Lévi-Strauss, Patrick Grainville, Mahi Binebine, Boubacar Boris Diop, Juan Goytisolo, Pia Petersen, Akira Mizubayashi, Bernard Quiriny, Lakis Proguidis et beaucoup d’autres qui aiment le roman et s’intéressent à son avenir.
Cinq éditeurs
L’Atelier du roman a été publié successivement par Arléa (du n° 1 au n˚ 4), Les Belles Lettres (du n° 5 au n° 16) et La Table Ronde (du n° 17 au n° 32). À partir du n° 33 il est publié par Flammarion et à partir du n° 41 (mars 2005) il est publié par Flammarion et Boréal. Cette co-édition a duré jusqu’au 57e numéro (mars 2009). Depuis le numéro 58, c’est Flammarion seul qui assume la publication.